23 juillet 2017 à 10:25
Le coude
Je suis en train de relire un livre, "Jalons pour une pratique psycho corporelle" de Benoît Lesage*, fort intéressant pour nous puisque l´auteur y parle en certains endroits d´arts martiaux, de karaté et plus particulièrement de celui de Me Harada.
Je ne résiste pas à l´envie de vous en faire partager un passage (page 178) qui - entre autres - peut nous aider à comprendre pourquoi les parades en général et Gedan Barai en pariculier, exécutés avec un bras qui est un "bâton" rigide, ne "marchent pas" sur une attaque puissante.
".... Le coude semble poser un problème particulier et disparaît fréquemment dans l´usage du corps. Alain d´Ursel (kinésithérapeute, mime, enseignant à l´ICTGDS) le qualifie d´"articulation autiste". On retrouve ce problème en effet de façon courante chez des sujets autistes, mais aussi chez des sportifs de haut niveau.
..... D´autre part, le coude est très lié à la mécanique du diaphragme : un coude bloqué signifie toujours une respiration haute, donc un diaphragme bloqué en inspir.
..... En arts martiaux, les Occidentaux sont souvent mis en difficulté à ce niveau. Ce sont en effet les épaules qui, chez nous, sont pensées comme le lieu où réside la force, ce qui conduit à les bloquer, immobilisant également les coudes. On imagine sans peine que dans ce cas, les impacts ne sont pas absorbés par le bas du corps, ce qui met en danger les cervicales et nuit á l´ancrage indispensable pour conjuguer l´équation mobilité/stabilitè, cruciale dans les sports de combat. ..."
* Benoît Lesage, qui a eu de nombreux entretiens avec Bernard Mathieu, est docteur en sciences humaines, médecin et chargé de cours au cursus de psychomotricité de Paris VI.
(Benoît Lesage a participé au stage de Mulhouse/Bâle du 30/01 au 01/02/2015 avec Me Harada et y a dirigé un échauffement particulièrement intéressant avant l'entraînement du dimanche matin).
Amitiés,
Pierre
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